Les sources de l'Ignon

Au pied d'une falaise dans des éboulis, en bordure du bois des Commets à quelques 3 kilomètres de la Seine, l'Ignon sourd à 435 mètres : il suffit de descendre à travers bois par le sentier aménagé à l'aide de troncs d'arbres, d'escaliers de bois munis de rampes. Ses eaux cristallines bleutées se projettent de cascades en cascades, dans le calcaire blanc parsemé de faux cresson vert d'eau et de fontinalis plus foncés sous lesquels les truites à robe luisante piquetée de rouge jouent avec les vieux troncs d'arbres centenaires, dans les senteurs de mousse humide, de lichen boisé, de menthe poivrée. Sauvage, insaisissable, il s'assagit vite pour creuser son sillon tortueux où il ira se jeter dans la Saône, contrairement à la Seine, sa voisine.

Nous sommes sur la ligne de partage des eaux, matérialisée par la RN71 et le chemin aux Larrons, et à la frontière d'une délimitation antique ; les cours d'eau sont le plus souvent des limites naturelles, qui, de part et d'autre, forment la base de la délimitation.

Ne soyons pas surpris si le Moyen Age a prolongé celles des temps Gallo Romains, et si elles restent, malgré les siècles écoulés, ce que les ont faites les premiers possesseurs des sols. Ainsi, au temps des Abbayes, l'Ignon se trouve sur le territoire de Saint Seine, et la Seine sur celui de Saint Pierre à Flavigny.

Source de l'Ignon